It's a Jungle Out There


Présenté par Elise REIBEL et Mathilde MOSER

Dans cette jungle de béton dominée par la sauvagerie et la férocité. Alexander Mc Queen s’inspire d’un documentaire animalier et critique l’industrie de la mode qu’il assimile à une jungle. A travers cette collection qui dénonce son propre milieu, il se compare à cette gazelle chassée par son prédateur qui n’est d’autre que la presse. 

 

On retrouve sur certaines pièces un imprimé du tableau « le mauvais larron » de Campion qui date de la fin du 14 éme siècle, qui peut également illustrer ce côté sauvage de la jungle car il représente une exécution avec un homme crucifié.

 

Ce défilé est donc une représentation d’une jungle plus urbaine et contemporaine qui est à la fois brute, froide et sombre comme le lieu du défilé. Quant aux modèles, ils sont ornés d’imprimés et de cheveux ébouriffés pour un côté plus sauvage et animal. 

Le Prédateur


En ce qui concerne le côté prédateur, on retrouve majoritairement des pièces agressives reprenant l’esthétique des prédateurs tels que le crocodile ou bien le lion. Leurs vêtements sont déchirés ou bien découpés et les modèles portent de vraie crinière. Alexander McQueen représente la femme forte, sexy, prédatrice et agressive.  

Texture :

A l’aide de cuir et d’effet crocodile il retranscrit le côté brut et violent de ces animaux sauvages. Les couleurs sont majoritairement foncées avec du noir, du kaki et du brun ce qui souligne le côté sombre du prédateur.  

              Illustration: Mathilde Moser


Une Vraie crinière de Lion


Photo: Condé Nast Archive

Photo: Condé Nast Archive

Voici quelques tenues qui illustrent parfaitement le côté prédateur, elles ont toutes une aura presque maléfique et charismatique.


La Proie


Du côté de la proie, on retrouve des inspirations de différents animaux, que ce soit la gazelle de Thomson avec ses cornes ou bien le zèbre. La coupe des vêtements est moins agressive avec des courbes plus douces et plus organiques. Les épaules sont volumineuses et le maquillage noir donne au modèle un vrai regard de gazelle.


Texture

On peut retrouver différentes peaux et motifs animaux. Du daim, des motifs zébrés mais également des peaux de vaches se retrouvent dans cette partie de la collection. Les couleurs sont plus claires et variées. On peut apercevoir du blanc, du crème, du brun mais aussi du bleu, ce qui contraste avec les couleurs du prédateur.  

              Illustration: Reibel Elise


Un Regard de Gazelle


Photo: Condé Nast Archive

Photo: Condé Nast Archive

Voici quelques tenues qui illustrent parfaitement le côté proie, elles ont toutes une aura plus douce mais tout de même forte avec une certaine prestance.   


Caractéristiques Générales


Pour sa collection, Alexander McQueen nous propose des pièces dans l’ensemble cintrées et près du corps avec des épaules marquées et parfois plus larges et arrondies. Il nous propose beaucoup de vêtements différents pour un vestiaire plus diversifié tels que des ensembles tailleurs, des jupes crayon, des chemises, des pantalons tailleurs ou bien plus moulants comme des vestes ornées de fourrures, des trenchs ainsi que des robes avec pour la plupart des bas de jupe asymétriques. Les découpes sur certains vêtements semblent irrégulières et sont parfois même ajourées ce qui rappelle le côté violent de cette jungle.  

Illustration: Reibel Elise / Mathilde Moser


Les finitions les plus retrouvées dans l’ensemble sont des cols chemise américains, des cols en V ou bien tailleurs. Les manches les plus caractéristiques de cette collection sont des manches gigots, elles peuvent se retrouver seules ou bien ornées de corne.  


Vidéos du défilé