They Shoot Horses, Don't They ?


Présenté par Inès JEHL et Sophie CHOCHON

 

La collection "They Shoot Horses, Don't They?" d'Alexander McQueen pour le printemps/été 2004 a été inspirée par le roman éponyme de Horace McCoy, qui dépeint l'histoire de danseurs épuisés participant à un marathon de danse dans les années 1930, dans une quête désespérée de gagner de l'argent.

 

La collection de McQueen était un commentaire sur la nature impitoyable de l'industrie de la mode, où les mannequins et les designers sont poussés à leurs limites pour satisfaire les demandes des consommateurs et des maisons de mode.

 

Les pièces de la collection ont été conçues pour refléter l'épuisement et la fatigue des danseurs de marathon du roman, avec des tissus déchirés, des coupes asymétriques et des designs anguleux. Les silhouettes étaient également très structurées, évoquant une sensation de contrôle et de tension. Il utilise aussi des couleurs sombres, ternes avec des touches de couleurs vives et des matériaux tels que le cuir et le denim pour créer des tenues à la fois élégantes et décontractées. Les silhouettes sont ajustées et s'inspirent de l'époque des années 1930, avec des détails tels que des bretelles et des jupes évasées ou bien des plumes et des sequins.

 

La collection a été saluée pour son originalité et sa vision provocante, mais elle a également suscité des critiques pour son utilisation de thèmes sombres et déprimants. Cependant, elle a contribué à renforcer la réputation de McQueen en tant que créateur audacieux et avant-gardiste.

LA COLLECTION


Quelques tenues issues de la collection

DES TENUES MARQUANTES


Une inspiration des années 1930

Avec cette tenue McQueen représente une robe typique des années 1930. Une des principales inspirations de cette collection est en effet les années 30 et la période de la Grande dépression. On peut voir une forme globale assez simple avec une longue robe fluide en satin avec une ouverture au niveau du ventre avec des drapés. Ce qui donne un aspect spécifique à cette tenue est la cape en plume rose rappelant les accessoires que portaient les femmes à cette époque avec du volume des plumes d'oie et souvent des perles et strass.  Le détail est poussé  jusqu'à la coupe de cheveux et le maquillage avec des cheveux très courts et ondulés sourcils haut et fin.



La représentation d'une échappatoire épuisante

Avec cette tenue Alexander McQueen a voulu représenter les sentiments et le ressenti des personnes qui participaient au marathon pendant la Grande dépression. À cette époque les gens cherchaient désespérément du travail et de l'argent. et les marathons étaient une façon de gagner de l'argent, mais aussi une échappatoire à la réalité difficile de l'époque. McQueen s'est inspiré de cette atmosphère pour créer des pièces qui reflètent la tension, l'épuisement et la détresse émotionnelle qui étaient souvent présents lors de ces marathons. On constate, ici, une silhouette longue et élancée, évoquant la fatigue des danseurs;

On voit ici le contraste en une tenue coloré avec des nuances de roses et des motifs floraux puis un côté déstructuré avec des pièces asymétriques comme déchirées, usées


LES DETAILS MARQUANT


Les textures

On retrouve plusieurs textures variées, certaines des textures les plus frappantes dans cette collection incluent la mousseline, les plumes, le denim, la dentelle, le satin ou les tissus à sequins. Dans cette collection les textures matières et motifs sont importants car ils représentent la variété des sentiments ressentis pendant les marathons, le mélange donne un côté psychédélique intéressant.

La gamme couleur

On retrouve dans cette collection une gamme couleur assez variée avec des teintes allant du bleu au rose en passant par du vert et des couleurs plus neutres. Ce qui fait le lien entre toutes ces teintes c'est le fait qu'elles soient toutes plutôt ternes. Il y a néanmoins des touches plus vives avec des roses fushia plus toniques rapportant un côté dynamique